Le marché de l’assurance évolue
Les banques sont désormais de redoutables concurrents des assureurs traditionnels en assurance de biens et responsabilité, notamment en assurance auto et habitation.
Le marché de l’assurance-dommages représente une importante source de revenus pour les différents groupes bancaires.
Les banques tentent de diversifier leurs activités pour compenser la baisse des revenus due, entre autres, à des taux d’intérêt très bas. Pour le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole, BNP Paribas et la Société Générale, la part de l’assurance dans leur résultat net annuel a fortement augmenté ces dernières années, et notamment en 2015 avec des taux de croissance de l’ordre de 10 %.
Tous les groupes bancaires suivent la tendance et souhaitent être plus présents dans le secteur de l’assurance, notamment en couverture des risques : habitation, automobile, prévoyance, emprunteur, santé.
La bancassurance est déjà numéro un en assurance-vie. Les banques ont un avantage indéniable par rapport aux assureurs traditionnels, à savoir un plus grand contact avec leurs clients, qui viennent régulièrement en agence pour tout ce qui concerne la gestion de leurs comptes.
Évolution actuelle des différents acteurs de l’assurance.
Pour 2014, la bancassurance et COVÉA (qui regroupe MMA, Maaf et GMF) affichent les meilleurs résultats en termes de rentabilité dans le secteur de l’assurance non-vie. Selon Facts & Figures, ces grandes structures bénéficieraient d’une plus grande capacité à collecter des données sur leurs clients, ce qui leur permettrait d’avoir une offre plus ciblée avec une bonne segmentation des risques. De plus, ils sont plus réactifs et offrent de meilleurs délais de livraison pour l’établissement des devis,…
Or, les treize premiers groupes du secteur, qui représentent près de 90% de part de marché, ont connu une très faible croissance de leur chiffre d’affaires depuis 2014. Cette stagnation est liée aux conséquences de la crise économique mais aussi à des erreurs de stratégie, notamment à la recherche de nouveaux clients sur Internet.
Qu’en est-il des assureurs mutualistes qui ont connu leurs heures de gloire dans les années 1990?
Il semble qu’il y ait eu une amélioration modeste de leur part de marché depuis 2007. Les mutuelles doivent également s’adapter aux nouvelles exigences concernant le niveau de capital et la gouvernance de ces sociétés. L’application de cette nouvelle réglementation peut être un handicap pour les petites mutuelles. Un autre grand défi est son adaptation aux nouvelles technologies face à l’émergence des plateformes communautaires d’assurance en ligne.
La bancassurance a su s’imposer dans un environnement très concurrentiel et bénéficie d’une relation privilégiée avec ses clients. Cependant, les banques d’assurance et les assureurs mutualistes doivent constamment s’adapter à des changements rapides dans un environnement complexe.