Les taux immobiliers encore très bas amorcent une remontée

Le secteur immobilier est paralysé par la crise sanitaire qui fige tous les maillons de la chaîne. Si la fin du confinement peut laisser espérer une reprise, la hausse inattendue des taux d’intérêt en avril assombrit les perspectives.

Les taux de crédit immobilier en légère hausse en avril

Si l’on se doutait que le volume des transactions immobilières allait s’effondrer durant un mois de mars marqué par le confinement, il a fallu attendre longtemps pour voir comment les taux des crédits immobiliers allaient se comporter en avril. Et c’est une surprise puisqu’elles augmentent légèrement de 0,05% selon le réseau de courtiers Vousfinanciar : « Ces augmentations vont de 0,05% à 0,70% pour l’un d’entre eux dans les pires profils et en général, la plupart des augmentations tournent autour de 0,15% à 0,25 ». %. .” Cependant, cet acteur du marché immobilier continue d’enregistrer des niveaux moyens très bas : 1,20% à 15 ans, 1,40% à 20 ans et 1,60% à 25 ans.

Même écho du côté du broker Capfi selon le directeur général adjoint Philippe Taboret : « Début avril, tous les barèmes affichés par les banques ont augmenté de 0,25 point de pourcentage en moyenne sur toutes les durées. Cela donne des taux moyens de 1 % pour un prêt sur 10 ans, 1,10 % sur 15 ans, 1,50 % sur 20 ans et 1,60 % sur 25 ans ». Egalement interrogé, Maël Bernier, directeur de la communication du courtier en ligne Meilleurtaux, a fait un constat similaire avec des hausses « entre 0,05 et 0,40 point selon la durée, les profils et les établissements bancaires, pour une hausse moyenne qui comprend entre 0,20 et 0,30 ». points. « .

Un marché immobilier déserté

Quelles banques augmentent leurs taux ? Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, désigne les caisses régionales ainsi qu’une banque nationale « qui propose de baisser les impôts de 1,35% à 2,35% sur le revenu, contre 0,85% à 1,65% en mars ». Attendons d’avoir tous les soldes des établissements prêteurs pour avoir une idée plus précise du tableau du mois en cours.Une chose est sûre, le secteur est paralysé même si les demandes de prêt continuent d’être transmises Dès la mi-mars, Ludovic Houzieux , co-fondateur du courtier en prêt immobilier Artémis Courtage, a indiqué que l’activité s’était « arrêtée net [ne travailler que] quelques dossiers ouverts par jour contre une moyenne de 100 auparavant ».

Dans son dernier rapport qui vient d’être publié, le réseau Century (900 agences en France) constate également un « chômage sans précédent » sans « mouvement des prix » avec, depuis le début du confinement, une chute vertigineuse de 81% du nombre de transactions d’appartements. et 80 % pour les habitations. Chez Vousfinancer on note une baisse de 72% des demandes de prêt durant les trois premières semaines de confinement, et une baisse de 58% des dossiers transmis aux établissements bancaires. Malgré l’espoir sans cesse repoussé d’un retour à la normalité post-confinement, les Français auront-ils le cerveau pour concrétiser un projet immobilier même si des risques de baisse de leur pouvoir d’achat s’annoncent dans les mois à venir ? Rien n’est moins sûr, d’autant qu’une autre inquiétude surgit : la baisse du taux d’usure, qui menace d’exclure les ménages à faible revenu de l’accès au crédit immobilier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *