Profitez-vous de toutes les facettes de l’assurance-vie?
Les Français préfèrent les fonds d’assurance-vie en euros pour placer leur épargne. Problème : les rendements sont faibles en raison des taux bas et le krach boursier donne un goût amer aux unités de compte dynamiques. Comment optimiser l’assurance-vie ? Quelques indices.
Penser à ouvrir plusieurs contrats assurance vie
La principale recommandation dans l’élaboration d’une stratégie d’investissement : la diversification ! Alors pourquoi ne pas appliquer ce mantra à l’assurance-vie en souscrivant plusieurs polices ? Tout d’abord, l’adhérent limite les risques en cas de faillite d’une compagnie d’assurance-vie. En effet, la réglementation prévoit la garantie des sommes investies jusqu’à 70 000 euros par l’intermédiaire du Fonds de Garantie des Assurances Personnelles. Par conséquent, il est sage de ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier.
L’ouverture de plusieurs contrats d’assurance-vie, c’est aussi la possibilité de segmenter vos horizons d’investissement en fonction de l’objectif poursuivi. Financement des études supérieures des enfants, épargne de précaution, acquisition d’un bien immobilier, transmission d’héritage, constitution d’une retraite complémentaire : l’assurance-vie est un véhicule polyvalent. Cependant, tous ces projets ne méritent pas le même effort d’épargne ou ne sont pas exposés au même niveau de risque.
Cette stratégie de cloisonnement est également efficace d’un point de vue fiscal. En effet, le mode de calcul de l’impôt diffère selon que les versements sont effectués avant ou après l’âge de 70 ans. Ouvrir un nouveau contrat d’assurance-vie à cet âge facilite la vie. Et cette logique est similaire s’agissant de l’application du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% sur les rendements produits par les versements programmés depuis le 27 septembre 2017.
Gestion, arbitrage, versements : réduire les frais des contrats au maximum
Dans le cas où différents projets seraient poursuivis, il peut être intéressant de dédier un contrat à chacun d’entre eux. Pour ce faire, déterminer votre profil d’investisseur est la première et essentielle étape. La question de l’aversion au risque est essentielle pour arbitrer la part des fonds affectée aux unités de compte (actions, papier de pierre, etc.). L’horizon d’investissement découle de cette réponse, qui atténue notamment les risques encourus dans la durée en cas de mauvais résultats voire de krach boursier.
La gestion de portefeuille peut être libre, avec ou sans outils d’arbitrage automatique, ou mandatée, cette dernière option également appelée gestion gérée. Le premier offre une grande autonomie de décision tandis que le second suppose que le souscripteur confie son épargne à une société de gestion. Cette solution peut être rassurante mais elle a un coût, augmentant parfois d’un point les frais de dossier.
De plus, pour récupérer les performances de votre contrat d’assurance-vie, il est plus que conseillé de faire la chasse aux tarifs abusifs. A ce stade, les contrats d’assurance-vie des banques en ligne ont un taux réduit et transparent. Pas de frais d’entrée. Il n’y a pas non plus de frais de paiement, pas de frais d’arbitrage. Quant aux frais de gestion, ils sont réduits, avec parfois une légère différence entre les frais de gestion des fonds en euros et ceux des fonds en unités de compte.
Optimiser la fiscalité des rachats et des abattements fiscaux
Bien que l’assurance-vie soit un produit liquide, effectuer un rachat partiel peut avoir des conséquences négatives d’un point de vue fiscal. Au lieu de tirer parti du principal de l’assurance-vie contre de l’argent, le souscripteur peut demander une avance de fonds à la compagnie d’assurance. L’opération n’est pas considérée comme un sauvetage mais comme un prêt in fine, accordé par l’assureur-vie en échange d’intérêts. Par exemple, dans le cadre d’un contrat d’assurance vie en ligne Boursorama Vie, le client peut emprunter jusqu’à 60% de l’épargne souscrite (fonds euros et fonds en unités de compte confondus) au taux de 2,97%.
Mais, en cas de non-remboursement, l’assureur-vie transforme cette avance de trésorerie en remboursement partiel. C’est alors à l’épargnant de choisir l’option fiscale appropriée dans ce rachat, sachant qu’il sera mieux loti si ces retraits sont effectués dans le cadre d’un contrat de plus de huit ans. En revanche, quel que soit le choix entre PFU ou barème de l’impôt sur le revenu, le crédit d’impôt est toujours appliqué (4 600 euros pour une personne seule, le double pour un couple formant un foyer fiscal). Ce mécanisme, pratique pour retirer des fonds totalement exonérés d’impôt sur le revenu, fonctionne également en cas de décès en vue d’une transmission de patrimoine.
Ainsi, une prime de 152 500 euros par bénéficiaire est appliquée aux versements effectués avant 70 ans (puis un forfait de 20 % jusqu’à 852 500 euros et 31,25 % au-delà). Pour les versements effectués après l’âge de 70 ans, la prestation est de 30 500 euros pour tous les bénéficiaires. A noter que les conjoints ou partenaires survivants de Pacs sont exonérés dans tous les cas, de même que certains anciens contrats ouverts avant le 20 novembre 1991.